mardi 5 août 2008

Le pétrole descend, le spectre de la recession persiste ...

C'est un peu l'ambigüité de la situation : alors que la demande en pétrole de la part des pays émergents et de la part des États-unis tend à s'affaiblir, le prix du baril commence à descendre (alors qu'il montait à la même époque, l'année dernière), mais ayant eu un impact significatif (à plus de 140$, il y a encore deux mois) sur la consommation et la production de biens en occident, celui-ci a créé un appel d'air à l'inflation, du coup, la création de richesse s'en est trouvée très fortement pénalisée, combinée à une consommation des ménages en berne.

La situation n'est pas retournée pour autant.
Et c'est peu dire, la baisse du pétrole arrive à point nommé pour faire respirer tous les ménages en quête de pouvoir d'achat. Bon d'accord, le baril à 120$ qui s'échange aujourd'hui, n'aura de répercussion qu'à la mi-septembre, mais c'est un bon signe. Mais hélas, la médaille a son revers et on le constate avec les chiffres de l'emploi, aux États-unis, comme en France, qui ne sont pas bons. Outre-atlantique, le secteur financier peine à se relever de la crise des prêts hypothécaires "subprime", les constructeurs automobiles voient leurs bénéfices fondre au soleil, avec un accroissement sensible des couts des matières premières, les compagnies aériennes, etc...
De même, le secteur immobilier est devenue une zone sinistrée, pour ne pas dire ravagée de l'économie américaine. Les banques se retrouvent avec des ressources immobilières (principalement des saisies) largement dépréciées. Du coup, ce sont les organismes financiers (comme Lehman brothers, par ex) qui ont su se préserver de la crise qui les rachètent pour des bouchées de pain. En France, ce phénomène n'a pas pu être observé car les banques françaises en sont sorties très affaiblies de la crise. De même les signes d'embellie se font attendre. D'aucun attend la rentrée, pour voir comment va s'orienter la consomation française (qui est quand même le principal moteur de l'économie). Il est fort à parier qu'elle se fera sous le signe de l'austérité, pour une grande partie des français.
Peut-être un rayon de soleil : le CAC40 a pris près de 300pts en deux semaines. La bourse prend enfin ses quartiers d'été, du moins pour un temps.

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