mardi 19 février 2013

La dernière idée fiscale du gouvernement : taxer les allocations familiales

Taxer les allocations familiales, en voilà une riche idée ! Décidément, on peut toujours faire confiance aux locataires de Bercy pour trouver des idées d'impôts. Après l'idée de taxer le Nutella, les sodas, les niches fiscales, les plus-values immobilières, voici donc les allocations qui tomberaient dans le girons fiscal.
Restituons un peu le contexte. Établies après la guerre et issues de la politique nataliste des 30 glorieuses, les allocations permettaient de maintenir les ressources d'un foyer quand la femme (?) devait élever ses enfants. Et logiquement plus il y avait d'enfants dans le foyer et plus l'allocation était importante. Cependant cette ressource n'a jamais été impliquée dans le calcul fiscal. Ainsi avec un certain effet de seuil, il est facilement concevable qu'un couple d'ouvriers touchant le SMIG et non imposables et grâce aux allocations pouvait gagner plus que certains cadre débutants, à compositions de foyer identiques.
Pour donner des chiffres, les allocations c'est 12.43 milliards d'euros pour 4.74 millions d'allocataires. C'est un fait, le système d'attribution des allocations profitent aux classes supérieures et aux classes défavorisées. Certains pensent que fiscaliser ces ressources, mettrait un frein à la politique nataliste qui a déjà prouvé à maintes reprises qu'elle fonctionnait bien. Dans ce sujet, il est des questions qu'il conviendrait de se poser. D'abord un impôt assujéti a cette ressource est-il juste ? Certes oui, car elle concerne un grand nombre de foyers et qu'elle est déjà dépendante des revenus du foyer. Comment mettre en place cette fiscalisation des allocations ? Par exemple en l'incluant dans les revenus du foyer (l'idée n'est pas de moi, mais je la trouve bonne).
Finalement, la vraie question est "Est-ce que les allocations sont encore de notre temps ?" En effet, une politique nataliste a-t-elle encore du sens, quand il ne s'agit plus de reconstruire le pays ? Cela dit, cette ressource représente une composante sociale importante de notre pays et si le gouvernement souhaite y toucher (et il y touchera très probablement si il en a le courage), il devra composer avec les syndicats pour arranger les choses. Encore un challenge pour le Président Hollande et son équipe.

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