Le problème de tout le monde
Rien que de prononcer ce mot dans une salle des marchés suffit à insuffler une tendance résolument baissière des cours, de tous les cours. Mais le mot est lancé.
Ainsi, le Mardi 07 octobre 2008 restera pour certains comme la pire des catastrophes qui ait pu s'abattre sur le "petit" monde de la finance depuis le jeudi noir de 1929. Jugez-en par vous même, les bourses mondiales accusaient, mardi dernier, toutes des reculs prononcés :
- New York (DJIA) : -3,58%
- New York (Nasdaq) : -4,34% (à 20h45, heure française)
- Tokyo (Nikkei) : -4,25% (à 20h45 heure française)
- Francfort (DAX) : -7,07%
- Londres (FTSE) : -7,85%
- Milan (SP-MIB) : -8,46%
- Paris (CAC40) : -9,04%
- Oslo : -9,22%
- Lisbonne (PSI20) : -9,86%
- Moscou (RTS) : -19,10% !
Que les bourses aient autant dévissées, soit ! Mais que la tendance reste à la baisse pour cette journée de Mercredi, cela devient franchement inquiétant. Je n'ose même pas essayer de comptabiliser la masse monétaire qui vient de se volatiliser en 48h.
Je suis tombé sur un article de l'associated press qui rapportait les propos d'un analyste estimant à 2.000 Mds de dollars, les pertes enregistrées par l'épargne-retraite américaine. Mais concrètement, les pertes seront autrement plus colossales quand on fera le calcul des pertes après coup.
Vers une action concertée des grandes economies
Ces derniers jours, nous avons vu s'élaborer des stratégies personnelles et unitaires (comme ce qui a été fait en Irlande, la Pologne ou l'Espagne). Ces dernières ont déclarées qu'elles assurerait les actifs des banques nationales à des plafonds qui oscillent en 50 et 70.000€.
Mais après une concertation avec les États-unis et l'Europe, tout le monde est désormais d'accord : il faut une action forte et concertée de l'ensemble de la communauté internationale pour remédier à la crise.
Apparemment, c'est plus facile à dire qu'à faire. Et enfin dire que le plan Paulson est une ineptie, je préférerai plutôt penser que c'est un début de réponse.
Comme je le mentionnais dans un précédent post, la FED et la BCE ont décidé, aujourd'hui même, conjointement d'abaisser leur taux d'intérêt directeur de 0,5%, respectivement à 1,5% pour l'une et à 3,75% pour l'autre. Attention je ne prétends pas avoir la science infuse, mais j'estime que nous sommes désormais arrivé dans une situation où il faut "oublier" les effets secondaires et les assumer pour mieux appliquer le remède : abaisser les taux d'intérêts.
La "balle" est désormais sur les marchés : chacun attends de voir la tendance générale et guette la moindre lueur d'optimisme chez son voisin qui pourrait être une amorce du cercle vertueux de l'économie en général. Mais ne nous leurrons pas, pour l'instant, c'est le cercle vicieux qui prédomine !
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