mardi 30 septembre 2008

La crise encore et toujours

La situation aux USA s'aggrave, en Europe aussi
Il est en ces temps difficiles des choses qui s'exportent mieux que d'autres. Je veux bien sûr parler de la crise qui la semaine dernière faisait des ravages (et ce n'est pas terminé) outre-atlantique, avec la faillite de Lehman Brothers et la renationalisation partielle de Meryll Lynch. Avec Wachovia et l'assureur AIG (quelques semaines plus tôt), la gangrène gagne du terrain aux USA.
Le plan de Henry Paulson, secrétaire aux Trésor pour injecter directement 700 milliards de dollars semblait donc une bonne alternative pour tenter de juguler la crise (puisque le terme est consacré par l'usage). Il faut dire que ce plan aurait tout simplement coûter un peu plus de 2000$ par américain, de tous ages et toutes générations confondues. Et c'est bien en ce sens que la chambre des représentants a voté contre : il n'est pas normal que le contribuable américain ait à s'acquitter de cette charge supplémentaire de la dette.
Seulement la sanction est tombée immédiatement. Les bourses mondiales ont toutes chuté, accusant toutes des pertes record sur leurs indices phares.

En Europe, la gestion de la situation est différente
Conséquence directe de ces effondrements des bourses, le secteur financier accuse encore des dépréciations d'actifs. Et là c'est la banque franco-belge Dexia qui est touchée. On ignore encore l'importance des dégâts, mais son sauvetage par les gouvernements belge, français et luxembourgeois se monterait à 6.4 milliards d'euros. Mais il faut y voir un signe : la France qui semblait plutôt "épargnée", ne le serait plus tant. Mais ce n'est pas la seule, et les gouvernements européens sont bien obligés de prêter assistance aux organismes financiers en difficultés, soit en les renationalisant partiellement, soit en rachetant leur actifs douteux, soit en leur pretant de l'argent à taux préférentiel.

Une situation qui ne trouve ni de solutions, ni d'accalmies
Cette situation me fait pensé un peu au mythe de l'hydre selon lequel quand on lui coupait une tête, c'étaient deux nouvelles têtes qui remplacait la précédente.
En effet, cette situation ne semble pas connaitre de fin plausible ou immédiate, sans que quelqu'un d'autre (une personne physique ou un organisme lambada) ne puisse encore en faire les frais à plus ou moins brève échéance. De surcroît, les solutions sont apportées au coup par coup, au gré des défaillances alors que ce devrait être une solution au global qui devrait être mise en place. Pour cela, les organismes doivent faire preuve de plus de transparence, mais aussi faire en sorte que la confiance puisse être rétablie. C'est la base du système.
Il est pourtant une chose qui puisse être fait faite : réduire les taux d'intérets. Mecaniquement, l'argent échangé serait moins cher, donc plus "pretable". Le revers de la médaille, c'est que l'inflation risque de pointer le bout de son nez, ainsi que une perte de quelques points sur la croissance, mais en Europe plus qu'aux Etats-unis, est-il plus concevable de mettre en péril les systèmes bancaires nationaux ? Je ne crois pas.

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