Le phénomène semble encore avoir pris de l'ampleur. A l'image d'un incendie de foret, les banques centrales et de grandes banques (dans le rôle des pompiers) viennent à la rescousse d'organismes financiers en péril (là, c'est JP Morgan qui vient à l'aide de la Bear Stearns, une importante banque avec laquelle traite la FED et parmi les 20 plus grosses sociétés de Wall Street).
En effet, elles sont déjà bien loin, les injections de liquidités réalisées par la FED et la BCE (plusieurs dizaines de milliards de dollars, pour l'une et quelques milliards d'euros pour la seconde). Rien ne semble y faire : les marchés sont encore très tendus et les spectres ne manquent pas dans cette situation :
- La crainte d'une récession aux Etats-unis, provoque la ruée des investisseurs sur les valeurs refuge (comme les matières premières, l'or, le pétrole, etc...) créant ainsi une demande artificielle qui sur-valorise le prix réel de ces dernières
- les craintes de possibles faillites de grandes structures financières américaines,
- la dépréciation continue du dollar, et l'appréciation (voir sur-appréciation) mécanique de l'euro.
Le plus inquiétants (même si on peut déjà s'inquiéter pour les américains), c'est que, intrinsèquement les places européennes et asiatiques peinent à redresser le navire. Il faut y voir dans cela l'assise des marchés sur le dollar et les risques encourus par les pays exportateurs de voir leur déficit commercial gonfler encore et encore. La boucle est bouclée avec la crainte des investisseurs...
Il y a pourtant des choses qui pourraient être faites comme des investissements massifs réalisés par des pays exportateurs (par le biais des fonds souverains) pour venir en aide aux organismes financiers. En réalité, il faut pouvoir injecter de l'argent, qui puisse être adossé à des pans solides de l'économie mondiale, par le pétrole par exemple.
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