mercredi 9 décembre 2009

Le chiffre du jour : 90.000.000

90.000.000 : c'est le montant approximatif en euros de la somme collectée pendant le téléthon 2009 qui a eut lieu ce dernier week-end. C'est un recul des promesses de dons que l'on peut observer après 2008 où quelques 106 M€ avaient pu ainsi être collectés. Si la somme reste honorable, plusieurs facteurs peuvent être avancés avec prudence : la crise, bien évidemment mais aussi la polémique autour de Pierre Bergé (patron du sidaction) lequel accusait le téléthon de "parasiter" la générosité des français.

jeudi 8 octobre 2009

Le chiffre du jour : 6000

6000 : c'est le nombre de créations d'emploi consécutives a la baisse de la TVA de 19,6% a 5,5% dans la restauration, selon le conseil des prélèvements obligatoires, organisme affilie a la cour des comptes. Le gouvernement estimait que la baisse de la TVA aurait pu créer 40000 emplois.
On est loin du compte, sans jeu de mots !

Alors reprise... ou pas reprise ?

Ben a dire vrai, la réponse n'est pas tout indiquée tant elle soulève d'ambiguites. Je pourrais même diviser ce post en deux : une partie dans laquelle je mettrai les indicateurs au vert et dans l'autre, ceux dans le rouge. Mais je ne pourrais rien apporter comme jugement. Par contre, ce qu'il convient de faire, c'est de juger la situation dans sa globalité.
Et le résultat est plutôt alarmant : il est évident que sur un an, la situation de l'emploi s'est nettement détériorée, or nous le savons bien, un salarié qui n'a pas peur de perdre sa place est un salarié qui consomme (c'est une partie du cercle vertueux de l'économie). Mais actuellement, c'est plutôt loin d'être le cas. La réciproque est aussi vraie. Du coup, on se retrouve avec toute l'ambiguïté de la situation : d'un coté une macro-économie qui voudrait redémarrer et de l'autre, une économie individuelle frileuse. Cet antagonisme produit quelque chose d'assez curieux mais qui pourrait conduire a de la déflation car à offre supérieure et demande inférieure, les prix mécaniquement baissent. Finalement cette période que je qualifierai de transitoire est une aubaine pour les économies nationales, car elle ne marque pas une reprise accentuée et effrénée des consommations énergétiques et donc du coup la demande interne en pétrole s'en trouve freinée elle aussi.
Disons que sur ce point, c'est aussi une aubaine pour le consommateur.

Pour conclure, si la situation économique tend a s'améliorer, il n'est vraiment pas certain que les citoyens lambda puissent en profiter de manière rapide et instantanée, en effet, les entreprises ayant souffert de la crise vont se dépêcher d'accumuler de nouvelles ressources financières et ce, malheureusement au détriment de l'emploi. La crise, oui, mais pas pour tout le monde donc.

vendredi 18 septembre 2009

L'epineux problème des retraites

Le problème n'est pourtant pas nouveau et déjà de nombreux gouvernements avant l'actuel s'y était déjà frotté, les uns par nécessité, les autres pour l'amour de la réforme... ou bien les deux peut-être ! Cela dit, force est de constater que dès qu'ils s'y sont collés, ils sont vite devenus impopulaires ! Passés les problèmes de popularité, ils faut quand même se rendre compte de plusieurs choses. La première, c'est que les français sont attaches a leur régime de retraite. C'est un fait mais c'est comme ça ! Et puis il y a cet aspect du "j'ai cotisé toute ma vie pourquoi je n'y aurais pas le droit a la retraite, comme mes parents l'ont eue !". Il y a aussi cette observation très juste de la cotisation inter-générationelle : les actifs d'aujourd'hui cotisent pour payer les retraites d'aujourd'hui, logique ! Alors que normalement les cotisations devraient être amassées pour payer les retraites de demain et non d'aujourd'hui. ! En gros, un actif et demi travaille pour un retraite d'aujourd'hui. En 2020, il en faudra 2, si rien n'est fait. Le problème évolue donc très vite aussi.
Pourtant l'arithmétique veut que le problème posé soit assez simple a appréhender : le montant total des retraites versées est supérieur au montant perçu dans le cadre de la cotisation retraite des actifs. Je dirai en cela que quiconque s'attaque a cet épineux problème ne dispose que d'une marge de manœuvre tenue, voir inexistante. Le sondage de Lundi dernier est quand même la pour le rappeler. Pour rappeler les résultats du sondage à la question "êtes-vous prêts a travailler plus longtemps ?", les français reflètent a près de 63%, cette idée. Même situation sur la question "faut-il rallonger la durée de cotisation ?", ils sont 65% a affirmer par la négative. Plus fort, 90% d'entre eux ne veulent pas entendre parler d'une baisse des retraites.
On voit que deux dimensions du problème sont abordées ici : le temps et le montant total de la perception. Il y a pourtant une troisième dimension : augmenter les prélèvements à la source. Mais la, je dis qu'il faut y aller avec discrétion et parcimonie. Car c'est rejeter le financement des retraites sur les entreprises et donc au final, d'augmenter les charges sociales, et donc entacher la compétitivité de ces dernières. Dans un contexte social difficile, cela me parait donc également difficilement concevable.
En conclusion, si un financement doit être trouvé, il devra être le résultat d'une concertation nationale, d'ailleurs en cela, toujours d'après le même sondage, un majorité très nette de français souhaiteraient qu'un référendum ait lieu.

La solution, si il y en a une, sera au moins à ce prix.

lundi 24 août 2009

L'économie va mieux...

Ce pourrait être le titre d'une chronique optimiste, mais Dieu m'en garde de l'être trop !
C'est vrai donc l'économie va mieux, mais disons plutôt qu'elle est convalescente. Le dernier trimestre a déjoué beaucoup de pronostics des économistes qui tablaient donc sur une reprise qu'ils ne voyaient que 2e semestre 2010. On voit en réalité plusieurs facteurs repasser progressivement au vert. Il y a d'abord la croissance. Si on avait vu le premier trimestre être une calamité au sens économique du terme, notamment au sujet de l'emploi, le second a vu la situation s'améliorer, avec une croissance positive (+0,3%). Bon d'accord la situation économique du pays n'est certes toujours pas florissante, mais elle a le bon gout de ne plus se dégrader aussi vite qu'auparavant. Cet état de fait devenait très embarrassant pour les politiques et les syndicats. Admettons enfin que la refonte du pôle Emploi est arrivée au mauvais moment, ce qui n'est pas pour arranger les choses.

Ensuite, il y a les prix du pétrole : à production constante, avec une hausse de la demande (notamment chinoise), nous avons implicitement un hausse mécanique des prix. Vous me direz peut-être, ce n'est juste que pour assouvir la demande interne du pays en anticipation de l'hiver. Je vous dirai non. En fait, ce pétrole est bien destiné au secteur industriel. Si l'industrie chinoise n'est donc pas moribonde, c'est notamment parce qu'il existe une demande externe de biens manufacturés. Et qui dit demande externe, dit des gens pour les payer, dit des liquidités. Ce qui prouve qu'il existe à l'international des secteurs pour lesquels la reprise est évidente ou quasiment amorcée.

Au niveau international encore, d'ailleurs les bourses mondiales ne se trompent pas : elles hésitent entre l'euphorie de la reprise et des gains sur le court terme que pourraient amener certains grands groupes internationaux, d'un cote. Et de l'autre, les mauvais chiffres sur l'inflation (ou plutôt de déflation) qui pourraient exonérer durablement les espoirs de reprise. On voit donc que la situation amène a observer certains phénomènes et puis, l'instant d'après, leurs contraires.
Un autre signe qui tend à prouver quelque chose : les cotations des banques repassent dans le vert (+75% pour Natixis depuis le 1 janvier 2009, +39% pour le Crédit Agricole, +46% pour la Société Générale), je pense que ces signes-là sont parlant !!

Je ne voudrai pas être a la place des traders, en salle des marches car leur choix doit être extrêmement difficile a faire, tant la situation est indécise. En même temps a la BNP Paribas, une enveloppe de 1 milliard d'euros a été dégagée pour exécuter les primes de ces derniers. La encore, on voit toute l'ambiguite de la situation.

mercredi 10 juin 2009

Le chiffre du jour : 70

70 : c'est en dollars, le prix du baril (contrat Juillet) pour sa cotation actuelle à New-York. Le brut profite ainsi du resserrement de la production de l'OPEP intervenu, il y a quelque mois pour contrer la baisse de la demande. Les investisseurs anticipent aussi, ainsi un possible regain de spéculation sur le brut. Les spécialistes tablent sur une moyenne du cours à 80$ sur 2009, ce qui ferait environ 1,30€ le litre de SP95.

(Depeche) : Pour Taittinger, les crises se digèrent bien

Pour Taittinger, les crises se digèrent bien

il y a 16 minReuters Pascale Denis

La crise touche les ventes de champagne et Taittinger ne fait pas exception, mais après trois années historiques, la maison dit voir passer l'orage avec une grande sérénité.

"Bien sûr, nous aurons des ventes en baisse cette année, comme tout le monde, mais cela n'a franchement aucune importance pour nous", a déclaré Pierre-Emmanuel Taittinger, président de la maison de champagne, lors du sommet du luxe organisé par Reuters.

"Nous aurons probablement une baisse de 10% à 20% (...) mais nous ne sommes pas une industrie comme une autre", a-t-il ajouté, soulignant que l'ampleur de la baisse était difficile à anticiper à ce stade de l'année compte tenu du calendrier des constitutions de stocks par les distributeurs.

Pour Pierre-Emmanuel Taittinger, "les producteurs de champagne sont des terriens qui voient les choses à long terme". "Lorsque les ventes baissent, nous gardons le vin dans nos caves, il vieillira davantage et n'en sera que meilleur", a-t-il lancé, amusé.

"Je serais inquiet si la crise durait depuis cinq ans. Or, elle intervient après trois années absolument historiques pour les producteurs de champagne", a-t-il dit.

Les ventes de champagne ont reculé de 4,8% en volume en 2008 à 332 millions de bouteilles, après deux années de très forte croissance et un exercice 2007 record.

PRIX STABLES ET ACHETEURS À L'AFFÛT

Crise ou pas, le secteur conserve tout son attrait pour les investisseurs et les acheteurs potentiels restent à l'affût.

"Je pourrais trouver immédiatement acquéreur", a déclaré Pierre-Emmanuel Taittinger, qui dit être appelé quasiment tous les mois au sujet d'une éventuelle mise en vente de sa société.

La maison de champagne emploie 220 personnes et produira 6,0 millions de bouteilles cette année - contre une moyenne de 5 à 6 millions par an - dont 70% seront exportées, principalement au Royaume Uni et aux Etats-Unis.

Crise oblige, Taittinger n'a pas augmenté ses tarifs en 2009, pour la première fois depuis six ans, ce qui pèsera sur son bénéfice.

Les prix vont d'une trentaine d'euros pour un "Brut Réserve" qui représente 80% des ventes, jusqu'à 140 euros pour un "Comtes de Champagne", un "blanc de blanc" de cépage 100% chardonnay.

La maison détient 289 hectares de vignes qui lui fournissent 45% des raisins dont elle a besoin, le solde étant acheté aux viticulteurs.

"Notre ambition n'est certainement pas d'augmenter la production mais de veiller à préserver la qualité et l'attrait de nos champagne", a précisé Pierre-Emmanuel Taittinger.

La société a réalisé en 2008 un chiffre d'affaires de 106,5 millions d'euros et un résultat opérationnel de 34,4 millions, contre 109 millions et 32,3 millions respectivement un an auparavant.

Avec l'aide de la Caisse régionale du Crédit agricole de Champagne, Pierre-Emmanuel Taittinger a pris les rênes de la société en 2006 après une longue bataille pour le rachat de la maison familiale, pour 660 millions d'euros dont 70 millions de dettes, auprès du fonds américain Starwood Capital.

Une holding familiale a été constituée depuis lors, qui détient aujourd'hui 42% du capital et une option d'achat lui permettant de monter à 55%. La caisse régionale du Crédit agricole en conserve moins de 20%, le solde étant aux mains d'investisseurs privés.

Taittinger, qui avait créée en 1988 le domaine Carneros, en Californie, avec son distributeur américain Kobrand Corporation, en conserve toujours une part de 50%.

lundi 8 juin 2009

Le chiffre du jour : 37

37 : c'est le nombre de faillites bancaires enregistrées aux USA, en 2009. Il s'agit de la banque Bank of Lincolnwood, dont une partie des actifs sera racheté par Bank of America.

Pour plus d'information, suivre le lien ici

mardi 5 mai 2009

Le chiffre du jour : 21747

21747 : c'est le nombre de dossiers de surendettement actuellement déposés à la banque de France. Ce chiffre est un (triste) record depuis 1990.
Cette information tombe, malheureusement, à point nommé quand le gouvernement cherche à encadrer par la loi, l'octroi de crédits à la consommation et aux crédits "revolving" (crédits permanents). Ces derniers sont systématiquement pointés du doigt par les association de consommateurs comme étant à l'origine du surendettement de nombreux ménages français.

mercredi 22 avril 2009

Le chiffre du jour : 4000

4000 : c'est en milliards de dollars, le coût fixé par le FMI de la crise financière mondiale sur la période 2007-2010, dans son 'rapport sur la stabilité financière dans le monde', publié ce mardi 21 avril.

lundi 20 avril 2009

La citation du jour

"J'ai toujours essayé de transformer les désastres en opportunités."

John Rockefeller
industriel américain 1839-1937

vendredi 6 mars 2009

Vers une cristallisation de la crise

Je lisais encore pas plus tard que ce matin que quelques économistes tablaient sur une reprise fin 2009. Je me permets de leur faire part de mon scepticisme le plus profond.
En réalité, plusieurs choses me font penser que la crise sera longue et coûteuse en énergie.

Tout d'abord le cas d'AIG
Cela peut paraître anodin, limite répétitif : un organisme financier qui annonce une perte trimestrielle record : 61.7 mds de dollars. Cet événement pourrait être rangé au rayon des mauvaises nouvelles avec celles des autres consorts Freddie Mac et Fannie Mae (même si leur activité n'est pas la même). Mais de la part du premier assureur américain, le frisson dans le dos fait deux aller-retours.
C'est Ben Bernanke, le patron de la FED qui se résout à renflouer la compagnie. Il n'en aurait pas pu être autrement : l'assureur de part ses relations dans le monde, aurait mis à genoux, l'ensemble de l'économie mondiale (ou du moins une bonne partie), en cas de faillite. L'exemple de Lehman Brothers suffit à lui-même.
C'est donc bien à AIG, qu'il revient de racheter à ses clients et sous-traitants, l'ensemble de leurs actifs "toxiques". La dette d'AIG risque donc fortement de ressembler au tonneau des Danaides et ce n'est que le début...
En effet, dans le cas de certains actifs assurés (c'est-à-dire dont les rendements sont garantis même en cas de pertes sèches sur les actifs principaux, c'est alors les assurances qui prennent le relais) AIG se retrouve contraint d'assurer les intérêts, d'où encore une autre source de pertes. On assiste là, a une propagation du phénomène, eusse-t-il fallut parler de contagion.

Ensuite sur un aspect macro-économique
On a établi de nouveaux records que nous n'avions pas vu depuis plus de 20ans. Pour commencer, le nombre de chômeurs aux États-unis, 23ans que le taux de chômage n'avait été aussi élevé !
Ensuite, le déficit extérieur du Japon, idem ! Le plus bas depuis 23 ans ! Je pourrais continuer longtemps ma litanie, les exemples ne manquent (hélas) pas. Ce sont malheureusement tous ces indices qui me font penser que la crise pourrait durer.
En réalité, tant que rien n'est fait pour enrayer les destruction des emplois, que ce soit partout sur le globe, la crise aura encore des choses à nous montrer. Il faut absolument permettre aux gens de conserver (ou bien de récupérer à moindre frais) leur immobilier et/ou leur emploi. À partir de là, seulement la reprise sera possible. Mais les banques semblent encore trop occupées à tenter de préserver leurs capitaux au lieu de tenter d'en créer d'autres. En effet, les conditions d'octroi des prêts sont toujours aussi drastiques (même si pour cela, il faut faire appel au médiateur du crédit). Au-delà de ça, c'est tout la sphère financière qui est à repenser.

mise-à-jour du 20/03/2009 : en réalité, ce ne sont pas les conditions d'octroi qui se sont durcies. Il y a de fait un manque patent d'acheteurs présents sur le marché. Ce qui a pour effet immédiat, une baisse des prix dans leur ensemble (l'offre étant supérieure à la demande). Il n'empêche que les banques sont toujours soucieuses de leur capitaux.

mardi 3 février 2009

La leçon de la rue

Le 29 janvier dernier, s'étaient donné rendez-vous le secteur privé et le secteur public, pour manifester dans la rue. Au delà du simple fait de faire part de son mécontentement, c'est avant tout le reflet de la dégradation continue de l'économie française.

Un révélateur avant tout.
Il s'agit bien là, d'un mouvement de grande envergure qui tend à cristalliser et synthétiser l'ensemble des griefs (latents ?) qu'ont les français envers leur gouvernement. Attention, je n'entends pas faire de la politique, ni d'orienter le débat, mais de toute évidence il y a un constat à tirer de tout cela, et je dois le dire, il n'est pas très reluisant.
A l'heure même où la croissance sera certainement négative en France en 2009 (même si le gouvernement table encore sur une croissance proche de zéro mais positive), il est normal que les français s'inquiètent de la montée du chômage dans le pays. Ce n'est cependant pas qu'un vague pressentiment puisque le nouveau pôle emploi fait état d'une augmentation de 217.000 chômeurs pour l'année 2008. C'est énorme. Dans ce contexte, ils ont vraiment l'impression que le gouvernement n'œuvre pas vraiment à la résolution de la crise ou si il le fait, c'est alors dans le sens des nantis, en bref, de ceux qui ne vont pas -et qui n'ont pas d'aller - se plaindre dans la rue.

Une situation difficile mais pas inextricable
La consommation à la peine, le chômage en hausse... Le tableau est plus que noir et le bilan du gouvernement s'en trouve considérablement assombri, certes mais pas de façon irrémédiable. Il faudrait pour cela qu'il procède à des arbitrages, à des décisions difficiles mais nécessaires. Notamment en ce qui concerne le pouvoir d'achat. Je sais les médias n'ont que cette phrase en tête, mais elle est d'une véracité insolente, voir insoutenable. Mécaniquement, il faudrait permettre aux français d'avoir plus de ressources, plus de moyens. Je le disais précédemment les leviers sont nombreux, certains coûtent cher (crédit d'impôt, allocations, etc...), d'autres ne coûtent pratiquement rien (allègement des crédits, revalorisation du SMIC, etc...). En cela, j'interprète la baisse de la rémunération du livret A de 4% à 2.5% au 01 février, comme une atteinte à la capacité individuelle d'épargner et une espèce de marche arrière sociale. Car si la généralisation de la distribution du livret A (qui semblait être une bonne chose) était plutôt influencée par le conseil de l'Europe (donc indépendamment des instances françaises) dans sa lutte contre les monopoles, le fait de baisser son taux en a retiré tout son attrait. C'est délibérément une atteinte contre le bas de laine des français.
Hélas le gouvernement dans sa soif de reformer ne fait pas que des heureux, bien au contraire, et je me demande encore ce qu'il fait pour les plus démunis d'entre nous. Pourtant il devient nécessaire de réhabiliter cette frange de la population, en voie de marginalisation pour la plupart. Car économiquement parlant, des gens au travail rapportent plus à la société que quand ils sont au chômage (c'est normal, vous me direz). Oui, mais c'est à partir de ce constat que le gouvernement devrait néanmoins axer ses efforts. La relance de la consommation passera immanquablement par là. Encore faudrait-il que le travail, une fois acquis, garantisse un niveau de rémunération décent, or de récentes études font état que dans le pays, il y a de plus en plus de travailleurs pauvres, c'est-à-dire de personnes rémunérées normalement, mais qui ne peuvent avoir accès à un logement, à la nourriture, aux soins, etc... Le basique en somme.

Pour une fois, pourquoi ce ne serait pas l'état au service des citoyens, et non pas forcément les citoyens au service de l'état ? Je sais que cette réflexion peut sembler terriblement cliché. Mais je trouve qu'avec les problèmes sociaux, elle trouve une consonance particulière.

lundi 19 janvier 2009

La citation du jour

"Je jure solennellement de remplir fidèlement les fonctions de président des États-Unis d'Amérique, et, dans toute la mesure de mes moyens, de sauvegarder, protéger et défendre la constitution des États-Unis."

Barack Obama
texte du serment qu'il prêtera sur la bible d'Abraham Lincoln
lors de son investiture, le 19 janvier 2009. Il deviendra
alors
officiellement le 44e président des États-Unis d'Amérique.

mardi 13 janvier 2009

La crise s'installe durablement

C'est un peu ce que tous les économistes craignaient de voir un jour : la crise s'installe, oui, mais elle s'installe durablement.

Il n'y à qu'à voir les cours des matières premières. Il y a d'abord le baril qui s'est enfoncé en dessous des 50$ malgré une réduction sensible de l'offre de brut de la part de l'Opep. Un signe : les cours ont légèrement monté avant de rechuter. Il est étonnant de voir, en cette période hivernale de l'hémisphère nord, les cours être orientés à la baisse de cette façon. Ensuite, il y a l'un des plus gros exportateurs de cuivre du monde Rio Tinto, qui vient d'annoncer une baisse de sa production, à l'image du pétrole, c'est un peu une manière de dire qu'il y a sur le marché un peu trop de cuivre disponible. Dans ce contexte, il ne faut pas oublier que le premier client de Rio, c'est ... la Chine.
Là aussi, il faudrait y voir un signe. La Chine qui mets le frein sur un matière comme le cuivre (qui est principalement employé dans le câblage électrique) ? C'était encore impensable, il y a encore tout juste un an, tant l'appétit de l'ogre asiatique semblait insatiable.
Un autre signe et pas des moindres : les résultats d'une étude sur le chômage aux USA fait état de la destruction de près de 800.000 emplois dans le secteur privé. Les analystes tablaient sur quelques 500.000 (ce qui est déjà énorme). Cette dégradation de l'emploi US ne va pas aider la tâche du futur président Obama. On sait par ailleurs que cette crise ressemble fort à une énorme entorse sur le bilan déjà contrasté de Mr Bush. Je ne peux hélas m'ôter de la tête, les drames humains qui se cachent derrière ses chiffres.
Autre signe, le secteur de l'informatique qui commence à dégraisser. Cela peut paraître normal dans ce contexte, mais pour un secteur d'activité qui n'a connu que la croissance ces vingt dernières années, en sus des innovations réalisées, c'est qu'il y a un malaise quelque part.
Il ne faut pas chercher bien loin : les clients ! Ces derniers avec un pouvoir d'achat moindre préfèrent arbitrer certaines dépenses jugées moins nécessaires ou moins prioritaires. Il est évident que la croissance passera par un geste financier en direction des particuliers (amélioration de l'accès aux prêts immobiliers, augmentation substantielle des salaires, etc...) mais aussi aux entreprises (allègement des charges, amélioration de l'accès aux prêts, etc...).
C'est tout un tissu socio-économique à retisser ou à renforcer, et pourtant la confiance commence à être de retour. Les trois premiers mois de 2009 vont être décisifs. La situation est fragile mais nous sommes à présents dans une période charnière où à des phases d'euphorie (somme toute relatives) succèdent des phases de dépression. Mais il faut continuer à aller de l'avant. Il faudra surveiller des indicateurs comme l'ISM et ceux du chomage (US et France), ils seront précurseurs à une éventuelle reprise.

Pour conclure, l'ensemble de ces indicateurs ne font pas pressentir un rebond (ou même un sursaut) des économies occidentales, et même au delà, réussi à exporter la crise en extrême-orient, ce qui au final, mondialise la crise. L'issue ne se trouvera que dans des politiques internationales concertées.

lundi 5 janvier 2009

(Depeche) : L'employeur devra prendre en charge 50% des titres de transport dès janvier

Vendredi 2 janvier, 19h27

Les employeurs de tout l'Hexagone devront prendre en charge la moitié du coût des titres de transport en commun de leurs salariés sur le trajet domicile-travail dès ce mois, selon un décret paru au Journal officiel, mais le défraiement des coûts d'essence personnels reste facultatif.


"La prise en charge par l'employeur des titres d'abonnement, prévue à l'article L. 3261-2 est égale à 50% du coût de ces titres pour le salarié" indique le décret, publié dans le JO du 31 décembre.

La somme devrait être versée avec les salaires de fin janvier, mais les employeurs ont jusqu'au 1er avril 2009 pour mettre en conformité leurs logiciels de fiches de paie.

La prise en charge, qui existe déjà en Ile-de-France, s'applique aussi bien aux "cartes et abonnements mensuels, hebdomadaires ou à renouvellement tacite à nombre de voyages illimité" délivrés par la RATP, la SNCF, ou les autres entreprises de transport public, ainsi qu'aux abonnements à un "service public de location de vélos", indique le texte.

Elle s'effectue sur la base des "tarifs deuxième classe".

La prise en charge des frais de transport personnels, c'est-à-dire la plupart du temps, le remboursement de frais d'essence aux salariés qui n'utilisent pas les transports en commun pour se rendre à leur travail est pour sa part facultative et dans la limite de 200 euros, comme le précisait l'article 20 de la loi de financement de la sécurité sociale (LFS).

Dans tous les cas, trois catégories de salariés sont exclus de cette mesure: ceux qui bénéficient d'un véhicule de fonction, ceux qui viennent à pied, et ceux dont le transport est assuré gratuitement par l'employeur.

Les salariés franciliens sont déjà indemnisés par leur entreprise à hauteur de 50% du prix de leur carte orange (ou tout autre abonnement similaire), en application d'une loi votée sous François Mitterrand en 1982.