vendredi 29 août 2008

Une économie (mondiale) convalescente.

Des signes de reprise ... ou de chutes
Alors que la conjoncture semblait donner des signes positifs de reprise (hausses des indices boursiers, limitation de l'inflation, etc...) le secteur économique américain traine encore à l'heure actuelle d'innombrables (pour ne pas dire d'innommables) fardeaux dans ses placards. Ce n'est pas moi, qui le dit c'est la directrice du FDIC (Federal Deposit Insurance Corp), Sheila Blair, qui le dit. Toujours selon elle, la faillite d'IndyMac ne serait que le prémisse d'une hécatombe plus importante d'organismes financiers américains. Elle argumente ainsi la progression - inquiétante - du nombre de sociétés se plaçant sous la loi des faillites, car son organisme permet de cautionner les défauts de créances des sociétés lui demandant assistance. Elle envisage d'ailleurs d'augmenter ses provisions pour faire face à un nouvel afflux.
A l'heure où certains analystes semblaient entrevoir la sortie du tunnel, ceux-là mêmes ont dû se résigner à constater que la situation n'était pas encore tout à fait assainie. Pour preuve, les dépréciations d'actifs encore constatées aussi en Europe, de manière générale, et en France plus particulièrement. A l'époque des annonces de résultats, le Crédit Agricole et Natixis annoncent encore une baisse des bénéfices pour le 2e trimestre 2008. Car bénéfices, il y a. Certes, mais c'est très misérable : on parle de cetaine de millions d'euros de gain, quand, il y avait moins de deux ans, on pouvait chiffrer les bénéfices en milliards d'euros !

Des signes d'éclaircies
...
Néanmoins, ce qu'il faut voir, c'est la situation à moyen terme et non pas à courte échéance. En effet, et ça, la bourse l'a compris depuis quelques jours, c'est que petit à petit, les banques françaises commencent à être épurées des crédits adossés aux "subprime", et certains entrevoient qu'elles renoueront avec des bénéfices conséquents portées par le secteur de la banque de détail (particuliers), qui au final est un secteur qui lui se porte plutôt bien.

Et des zones d'ombre.
A peine remises des subprime, les banques doivent faire face à un autre problème : le marasme économique qui touche le pays. Les consommateurs restreignent leurs budgets, hésitent à acheter, arbitrent sur des dépenses d'équipements, tout cela, c'est très moyen pour les banques. Ce sont des crédits qui ne sont pas débloqués, des intérêts et des commissions qui ne rentrent pas non plus !

Une conjoncture peu propice
Sans compter que l'immobilier semble partir à la baisse (ce n'est pas une généralité), quelque part, on serait donc sur la pente descendante. De surcroit,avec une inflation galopante, on comprend que la BCE ait opté pour le statu quo, lors de la dernière réunion sur les taux directeurs.
Dans l'absolu, dans cette période de transition, on est surtout en droit de se demander si la crise ne nous cache pas encore un cadavre dans le placards et si oui, de quoi a-t-il l'air ?

mardi 5 août 2008

Le pétrole descend, le spectre de la recession persiste ...

C'est un peu l'ambigüité de la situation : alors que la demande en pétrole de la part des pays émergents et de la part des États-unis tend à s'affaiblir, le prix du baril commence à descendre (alors qu'il montait à la même époque, l'année dernière), mais ayant eu un impact significatif (à plus de 140$, il y a encore deux mois) sur la consommation et la production de biens en occident, celui-ci a créé un appel d'air à l'inflation, du coup, la création de richesse s'en est trouvée très fortement pénalisée, combinée à une consommation des ménages en berne.

La situation n'est pas retournée pour autant.
Et c'est peu dire, la baisse du pétrole arrive à point nommé pour faire respirer tous les ménages en quête de pouvoir d'achat. Bon d'accord, le baril à 120$ qui s'échange aujourd'hui, n'aura de répercussion qu'à la mi-septembre, mais c'est un bon signe. Mais hélas, la médaille a son revers et on le constate avec les chiffres de l'emploi, aux États-unis, comme en France, qui ne sont pas bons. Outre-atlantique, le secteur financier peine à se relever de la crise des prêts hypothécaires "subprime", les constructeurs automobiles voient leurs bénéfices fondre au soleil, avec un accroissement sensible des couts des matières premières, les compagnies aériennes, etc...
De même, le secteur immobilier est devenue une zone sinistrée, pour ne pas dire ravagée de l'économie américaine. Les banques se retrouvent avec des ressources immobilières (principalement des saisies) largement dépréciées. Du coup, ce sont les organismes financiers (comme Lehman brothers, par ex) qui ont su se préserver de la crise qui les rachètent pour des bouchées de pain. En France, ce phénomène n'a pas pu être observé car les banques françaises en sont sorties très affaiblies de la crise. De même les signes d'embellie se font attendre. D'aucun attend la rentrée, pour voir comment va s'orienter la consomation française (qui est quand même le principal moteur de l'économie). Il est fort à parier qu'elle se fera sous le signe de l'austérité, pour une grande partie des français.
Peut-être un rayon de soleil : le CAC40 a pris près de 300pts en deux semaines. La bourse prend enfin ses quartiers d'été, du moins pour un temps.