vendredi 24 juin 2011

Pourquoi la relance de la Grèce ne fonctionnera pas...




Je dois confesser que je joue un peu ma Cassandre, mais je ne crois pas au processus de relance européen, et cela à plusieurs titres.
La Grèce est l'un des pays méditerranéen les plus visité, son activité touristique est très importante. On y retrouve des fleurons architecturaux par centaines. Mais les grecs ne sont pas réputés que pour cela. Il faut savoir que la corruption y est l'une des plus importante au monde. Avec ce problème, le chômage y est également endémique.
Ainsi, en quelques années, la Grèce est devenue le parent pauvre de l'Europe. La faute à quoi ? Ben aux taux d'intérêt internationaux. Il faut savoir que la note (donnée par les agences de notation) de la Grèce est la plus basse possible. C'est que dans ces conditions, les emprunts collectés par la Grèce ont des taux d'intérêt très haut (autour de 20% !). Tellement haut, que même avec une croissance autour de 2%, il lui faudrait plusieurs décennies avant de pouvoir les rembourser totalement !
Ce que je cherche a vous faire comprendre, c'est que le cercle dans lequel se trouve le peuple grec est vicieux. Car tous les efforts de création de richesse partent systématiquement à l'étranger ! C'est seulement quand les richesses seront redistribuées au peuple que les choses iront mieux. Mais pour le moment, c'est loin d'être le cas ! Au menu grec, c'est hausse des impôts, baisse des emplois dans la fonction publique, privatisations des groupes nationaux, etc... Vous savez cette situation me fait penser à quand vous faites banqueroute au Monopoly. Vous vendez tout et même ce qui était le plus rentable pour vous devient la propriété de vos adversaires. Actuellement, pour continuer dans la métaphore, la Grèce devrait acheter une seconde boite de jeu, pour s'octroyer l'ensemble de la banque de la boite !
Vous trouvez mon allusion, un peu forte, mais la situation est telle que les moteurs de son économie sont à plat. Il ne reste malheureusement que le tourisme qui sauve la face.
Ensuite, les différents plans de relance feront-ils l'affaire ? Rien n'est moins sûr ! Les différentes enveloppes paieront les salaires des fonctionnaires, mais ces mêmes fonctionnaires ne créent pas forcement de la richesse, du moins pas directement ! Pour moi, ces plans ne sont donc que des perfusions qui maintiennent en vie, le malade grec.
A-t-on vraiment le choix ? La réponse est non. De nombreuses banques européennes et évidemment françaises se sont portées acquéreur de banques grecques, or ces dernières n'étant pas solvables (ou difficilement), elles sont devenues par conséquent toxiques. Le terme est fort, mais le risque d'impayés est élevé. Or les impayés, les investisseurs détestent ça ! Et à terme, ce sont les banques toutes nationalités confondues qui risquent de trinquer sur les marchés.
On peut dire qu'aujourd'hui, le pays et ses investisseurs sont dans l'impasse : on ne pourra pas prêter indéfiniment de l'argent et les mesures drastiques prônées par M. Papandreou risquent de lui couter son poste, tant elles sont impopulaires et ça se comprendrait !

On voit clairement que la Grèce ne doit (et ne devrait) pas sombrer, mais la planche à billets en euros s'usera vite et tôt ou tard, les comptes devront être justifiées, et des compensations pour les créanciers, demandées !

Location:Place Carpeaux,Puteaux,France