vendredi 29 février 2008

Les ventes de Champagnes progressent.

Les ventes de Champagne ont progressé de 7,3% en 2007, fixant ainsi un record de 338.7 millions de bouteilles vendues dans le monde.
Cette hausse est partiellement due à des marchés emmergents de plus en plus demandeurs comme la Chine (dont le style de vie à l'occidentale est actuellement très prisé), la Russie, et plus près de nous, les pays de l'ex-bloc soviétique comme la Slovaquie ou la Roumanie.
Toujours dans le peloton de tête tête des pays consommateurs, la Grande-Bretagne et les Etats-unis (dont la consommation a tendance à reculer à cause notamment de la parité euro/dollar défavorable). Viennent ensuite, l'Allemagne, l'Italie et la Belgique.

Cette progression de la consommation force quelque peu, le Comité Interprofessionnel des Vins de Champagne à augmenter la surface du terroir de la Champagne. C'est ainsi qu'une quarantaine de communes champenoises qui jusqu'alors n'avaient pas obtenues l'appellation (le droit de planter, pour ainsi dire), vont désormais l'obtenir. C'est comme qui dirait un cas de force majeure.
Lire l'article.

mercredi 27 février 2008

Les fondamentaux de la hausse du pétrole

Une fois n'est pas coutume, nous allons parler des fondamentaux qui soutiennent les cours du pétrole. C'est notamment l'occasion de faire le point sur les différents aspects économique qui sont liés au pétrole.

Les opérateurs
Ce sont eux qui spéculent le plus sur le brut. Malheureusement, il existe une multitude de facteurs qui vont leur faire acheter ou vendre de l'or noir. On peut citer la faiblesse du dollar, les craintes sur l'économie américaine et donc sur la demande interne, les craintes sur les stocks de produits raffinés (carburant et combustibles), les tensions géo-politiques et même la météo (car elle peut faire fermer des plateformes pétrolières en cas d'ouragan ou de tempête tropicale).

Les fournisseurs de brut
Les pays fournisseurs de brut sont répartis en deux catégories : l'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (l'OPEP, ou aussi le cartel, dont de nombreux membres sont situés dans le golfe persique, elle représente 40% de la production mondiale) et les autres pays (Nigeria, Libéria, Norvège, etc...)
Il faut savoir que l'OPEP se réunit de manière régulière pour déterminer l'orientation que doit prendre la production de brut. Elle prend en compte notamment les fluctuations saisonnières de la demande, ainsi que d'autres facteurs comme l'accroissement de la demande chinoise.
Néanmoins, durant l'été 2007, l'OPEP n'a pu endigué le phénomène de hausse du cours, dû notamment à la spéculation. Depuis, cette capacité à contrôler les cours, est régulièrement mis en doute.
De surcroît, il est plutôt malvenu de constater des conflits ou des émeutes dans les pays exportateurs (à l'image des violences qui sévissent au Nigeria).

Dans les critères haussiers, en général et par principe, tout ce qui peut faire planer des doutes sur un approvisionnement convenable du marché. Ainsi, le contentieux qui existe entre Exxon Mobil et le gouvernement venezuelien (lequel pourrait décidé de ne plus exporter de pétrole vers les États-unis) est pris très au sérieux par les opérateurs.

Les fonds d'investissement
Comme leur nom l'indique, le but de ces organismes est de spéculer sur les marchés afin de dégager des marges. En ces temps de crise immobilière, certains se réfugient dans les matières premières qui apparaissent in fine plus rentable (cf. cours de l'or et du pétrole). Ces organismes, en achetant des barils créent une demande artificielle et soutiennent les cours à la hausse. On se souvient que les cours avaient un peu baissé en fin d'année dernière, suite à la prise de bénéfices de ces derniers (qui eux-même avaient du essuyer les plâtres de la crise immobilière en 2007) et pour tenter d'obtenir un bilan d'exercice positif.

Pour finir, les critères qui peuvent faire chuter les cours sont bien moins nombreux (et à vrai dire) :

  • Annonce de l'augmentation de la production de l'OPEP (ce qui n'est actuellement pas le cas, la tendance étant plutôt au statu quo)
  • Les statistiques sur les stocks de produits raffinés aux États-Unis.
  • La ré-ouverture d'une raffinerie, par ex, (augmentation des capacités de raffinage)
  • etc...
Une chose est certaine, il va falloir s'habituer à ce que le pétrole soit de plus en plus cher.

lundi 25 février 2008

Vers un dereglement de l'inflation ?

C'est le fait marquant de ce mois de Févier 2008, pour ne pas dire de ce début d'année.

Michel-Edouard Leclerc n'avait eu de cesse de nous alerter dès le début du 4e trimestre 2007 : "Les prix vont augmenter, et de manière sérieuse, voir quasi-abusivement". Le constat est là : il avait raison. Il avait même tenter de boycotter certains produits dont il jugeait l'augmentation excessive. On se souvient qu'il y avait une dizaine de gondoles en magasin qui s'étaient vidées.
Il faut croire alors que les industriels ont eut le dernier mot.
Car le mal tant annoncé, a été fait et les augmentations ont bel et bien eut lieu. Et ça devrait encore continuer (au rythme de 4% mensuel, apprends-t-on dans l'article !!)

Première des raisons invoquées, la hausse des matières premières. Personnellement, je veux bien, j'ai suffisamment lu d'articles qui traitaient de hausses quasi-simultanées de l'ensemble des matières, pour comprendre que cette composante était inévitable et imparable.
Mais là où je ne suis pas d'accord (et je rejoins l'avis de l'INC), c'est que ça ne justifie pas tout. Des augmentations de plus de 45% pour des pâtes. Vous n'allez pas me dire, que la main d'œuvre, l'entretien de l'outil de production, etc... au final, le coût de fabrication des pâtes (pour ne citer que ce produit) a augmenté de 40% ?
Michel-Edouard Leclerc l'avoue lui aussi, c'est quand même un peu de la faute aux industriels, et à la fois aux distributeurs. Il semblerait qu'en cause, ce soit finalement l'ensemble de la chaîne de distribution qui permette de justifier tout cela. Bien sur, l'influence des intermédiaires est évidente. On comprendra aisément que tout à chacun souhaite arrondir ses marges bénéficiaires, pour pouvoir avoir de la manoeuvre. Mais, les prix ont été tellement contrôlés jusqu'à présent (rien ne permettait de mettre en avant une quelconque augmentation) et puis est arrivée l'occasion, une aubaine dira-t-on, l'augmentation des matières premières. C'est donc maintenant les hausses que l'ensemble des métiers de la distribution tente de nous (les consommateurs) convaincre et de justifier le bien-fondé de tout ceci. En outre, le gouvernement devrait bientôt émettre un projet de loi.

Comme quoi, dans la distribution et nulle part ailleurs, on sait vendre n'importe quoi à n'importe qui.

vendredi 22 février 2008

Les exportations de vins

Une fois n'est pas coutume, voici une occasion de se réjouir.

Jamais les exportations de vins ne se sont aussi bien portées (lien). Rendez-vous compte : 9,34 milliards d'euros de chiffre dégagé sur 2007. Voilà qui pourrait redonner des couleurs (sans faire de jeux de mots) à un secteur que l'on dit constamment en crise depuis près d'une décennie. En tête des ventes, logiquement les Champagnes, viennent ensuite les Cognacs (dont la consommation mondiale a augmenté en 2007), les vins de Bordeaux tirent leur épingle du jeu (s'il en est) et viennent enfin les vins de Bourgogne.

Sans surprise, les Etats-Unis sont les premiers clients concernant les vins malgré une parité dollar/euro défavorable. Ce qui fait pensé que 2007 devrait rester exceptionnelle, en terme de chiffre, alors que 2008 devrait être plus préoccupante.

Voici un secteur de l'économie française relativement épargnés par les conditions economiques mondiales, assez défavorables, pour ainsi dire.

mercredi 20 février 2008

Les banques et leurs soucis...

Selon l'article, il parait donc très difficile de mesurer l'ampleur de la crise, tant les établissements financiers ont des difficultés à mesurer à leur propre niveau, ce que va réellement leur coûter la crise (les montages de certains instruments financiers sont tellement complexes). Chaque jour nous apporte leur lot de plus ou moins mauvaises surprises, les unes annonçant une amputation subsidiaire de leur chiffre d'affaire quand les autres annoncent des dépréciations de certains de leurs actifs dont ils ont la gestion, mais dont ils ne connaissent pas réellement la composition sous-jacente.
On est logiquement en droit de se demander si tout ce flot de mauvaises nouvelles, n'est (finalement ?) pas qu'une vaste correction comptable et un immense prétexte à tous les défauts de gestion qui aurait pu être commis en leur sein. C'est un peu vrai. On sait pertinemment que des manquements et des prises de risques inconsidérées ont été commis (à l'image du Crédit Suisse). Et puis, c'est plus facile quand, tout à chacun peut annoncer une quelconque perte quand la concurrence en annonce une aussi.

À notre niveau (celui du particulier), et quoiqu'il en soit, il convient de garder la tête froide. En effet, cette crise est passagère, même si en sortir sera plutôt long (pendant un an). De ce fait, il semble peu probable que l'emploi salarié (UE et US) ne sorte totalement indemne de cette crise. Les mois qui vont suivre vont être cruciaux pour déterminer si un rebond est possible (et de quel niveau pourrait être son ampleur). À suivre donc dans les prochains mois, les chiffres de l'emploi et de la production manufacturière US (ISM).
Et comme toujours, c'est l'avenir nous le dira.

mardi 19 février 2008

Le brut léger à plus de 100$ à New-York...

Selon l'article, le brut léger (le light sweet crude) aurait franchi pour la première fois, la barre des 100$, le baril.
Je parlais récemment du prix de l'acier qui allait augmenter, et là, c'est le pétrole.

Les matières premières flambent.
Vous me direz que le phénomène n'est pas nouveau. Certes, mais l'avenir nous dira si l'inflation a pu être contenue dans les pays importateurs. La Chine a déjà fait état d'une inflation record (un peu plus de 8%), mais elle peut se le permettre : la marge de manœuvre est plutôt confortable, quoique. Mais en France, le problème est plus délicat : là, c'est le pouvoir d'achat qui est attaqué durablement. La consommation des ménages risque donc aussi d'en pâtir. Tous les économistes vous le dirons : le moteur de la croissance française, c'est la consommation intérieure. Il devient urgent d'adopter des mesures concrètes pour l'entretenir ou du moins maintenir le mouvement. Les leviers sont nombreux : ils peuvent être économiques (abaissement des taux) ou politiques (aides, subventions, etc...).
Ne rien faire reviendrait à s'exposer socialement. La BCE a d'ores et déjà annoncé que son cheval de bataille serait l'inflation, mais ce n'est pas en faisant le statu quo sur les taux d'intérêts que la mécanique va continuer à tourner, à moins que M. Trichet ait de bonnes raisons.

Le marché du minerai de fer a pris 65% !

Selon les Echos.fr (lien), le producteur de minerai brésilien Vale s'apprête avec l'accord de ses principaux clients à augmenter le prix de la tonne de minerai de fer de 65% !! Elle atteindra pour l'année 2008, presque 80$ la tonne.

Non pas que ce soit une bonne ou une mauvaise nouvelle, mais il faut relativiser cette hausse qui va mécaniquement faire augmenter les prix des produits finis, via l'augmentation du prix de l'acier. Plusieurs secteurs seront touchés : la construction navale, la construction automobile, l'aéronautique, la quincaillerie, la ferronnerie, etc... Il faut donc s'attendre de ce coté de l'économie, à ce que l'inflation ne soit pas totalement jugulée. C'est même aussi un facteur qui risque donc de nous coûter un petit peu de croissance (on peut difficilement en mesurer l'impact). A suivre donc.

Dans tous les cas, nous devrions en ressentir les effets d'ici un à trois mois tout au plus.

dimanche 17 février 2008

Les inquietudes de ma banque ... ou de toutes les banques.


Quand ma banque s'inquiète pour l'épargne ses clients, ça donne un message comme le montre cette illustration. C'est une attention louable, vous me direz, surtout en cette période de crise de confiance. Car c'est bien de confiance dont il s'agit. Alors que l'ensemble des sociétés bancaires françaises ont affichées des contre-performances depuis ce début d'année, les usagers sont en droit de demander à ce que leur épargne soit quelque peu mis à l'écart de la crise mondiale. C'est donc effectivement aux gens du métier de re-tisser ces liens de confiance avec l'ensemble des usagers. Confiance avec les usagers, certes, mais aussi entre les organismes financiers eux-mêmes. Cette défiance a fait asseoir des outils financiers (fonds ouverts à la souscription particulière) qui se sont fortement déprécier ces deux dernières années, via l'assertion en leur sein de titres de créance qui se sont avérer insolvables par la suite. A s'être revendu entre elles ce genre de titre, elles se sont en quelque sorte mordu la queue, puisque maintenant elles ne veulent plus commercer entre elles. Or c'est bien là que le bas blesse, la solidité du système est intrinsèquement liée à l'union des banques entre elles. Ce lien est rompu : les banques ne sont font plus confiance entre elles (cf. annonce du 18/02/2008, à l'image de la nationalisation de la banque anglaise Northern Rock qui n'a pas trouvé d'organisme repreneur), et de surcroît, elles ne font plus confiance aux particuliers (qui pourraient ne pas être solvables). Or c'est sur ce levier qu'il faut agir, et il faut bien par commencer par quelque part.

En effet, une baisse des taux aurait pour effet, la limitation de l'augmentation des intérêts (qui est à la source des difficultés rencontrés par les ménages). C'est un pilier immuable.
Une chose est certaine : la crise est solide et pour en sortir, un seul remède : la patience.

vendredi 15 février 2008

Ces petits métaux qui visent à devenir des grands...

Selon le lien
certains métaux qui jusqu'à présent ne connaissait que peu de débouchés industriels, voient à présent leur cote (poids au kilo) augmenter en flêche. La raison : avec les nouvelles technologies, les applications de certains métaux se développent au point d'accroître leur demande sur le marché international. On pourra citer les marchés des supra-conducteurs, des écrans plats, des énergies alternatives (piles à combustible) qui, en raison de leur croissance exponentielle, sont devenus les principales sources d'utilisations de ceux-ci.

Certes des métaux comme le cuivre, le platine ou l'or possèdent leurs propres marchés, mais certains économistes réfléchissent à l'appliquer à d'autres métaux tant leur cote a augmenté !! Alors qu'hier, ces mêmes métaux se négociaient de gré à gré (accord tacite entre parties locales, sans cotation internationale), avec la mondialisation (des matières premières), il apparaît nécessaire de fixer des cotations. Je ne vous parle pas de mercantilisme ou de capitalisme, mais il semble nécessaire de régulariser à tous les niveaux, ce genre de marchés. En effet, non seulement les ressources ne sont pas infinies (tout comme le pétrole ou le charbon, vous me direz), mais en plus, cela risque d'accroître les tensions géopolitiques, car certains pays comme la Chine qui ont un sol qui en regorge, pourrait s'en servir comme levier politique, sur le plan international. Non pas qu'il faille craindre quelconque menace de la Chine (d'ailleurs aucun pays producteur d'or, par exemple, n'a jamais fait planer la menace de cessation d'approvisionnement du marché), mais comme je le précisais ci-dessus, les prix sont fixés librement, voir arbitrairement. Derrière cette notion, c'est des pans entiers de l'économie mondiale qui seraient impactés, car le coût final des marchandises tendrait alors à augmenter.

En outre, des métaux comme le cadmium sont dits des métaux lourds. On voit alors se profiler les problèmes écologiques si des structures efficaces de recyclage ne sont pas mise en place. De facto, ce serait un gage pour l'ensemble de la planète de voir se pérenniser des ressources, qui, rappelons-le, ne sont inépuisables. C'est en quelque sorte, la rançon des nouvelles technologies.

mercredi 13 février 2008

Vers un modèle social à la japonaise.

Bonjour,

Voilà quelque chose qui va faire dresser les cheveux des politiques les plus libéraux. Quant à la frange gauche de la population française, elle pourra y voir une tentative d'insulte de nos idéaux nationaux.

Dans l'article, c'est qu'il est tout bonnement incroyable de constater qu'un pays comme le Japon a pu faire en dé-régularisant le monde du travail à son paroxysme. Une partie de sa population active (33%) ne se "nourrit" que d'emplois précaires (pratiquement au jour le jour). C'est ainsi que le nombre de travailleurs précaires a presque doublé en l'espace de 20 ans.

Est-ce réellement le prix qu'il faille payer pour connaitre les seuils minima du taux de chômage (3.9% selon l'article) ? En même temps et pour mémoire, le Japon avait une croissance de 2.2% en 2006, pratiquement autant qu'en France à la même époque !!

Bon d'accord, il ne faut pas oublier plusieurs critères économiques et démographiques qui s'ajoutent à la condition nippone :

  • Le japon compte un peu plus de 127,7 millions d'habitants soit le double de la démographie française,
  • une population vieillissante, où dans quelques années, la pyramide des ages tendra à s'inverser,
  • une dette record de 4 753 milliards d'euros (nous en sommes quand même pas à ce niveau en France)
Avec ce constat peu glorieux de la société nippone (qui possède aussi des atouts), on est en droit de se dire que le modèle socio-économique français mérite encore d'être préservé et défendu.