mercredi 28 mai 2008

(Depeche) L'Indonésie se retire de l'OPEP

AP - Mercredi 28 mai, 10h02

DJAKARTA - L'Indonésie a annoncé mercredi qu'elle se retirait de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), étant donné que le pays consomme désormais plus de pétrole qu'il n'en exporte.

Le ministre de l'Energie et des Ressources minérales Purnomo Yusgiantoro a annoncé que l'Indonésie "se retirerait de l'OPEP" à l'issue de son actuelle période d'adhésion, à la fin de l'année.

L'Indonésie est le seul pays d'Asie du Sud-Est parmi les 13 membres de l'organisation. Elle a été contrainte de commencer à importer du pétrole en raison d'une baisse des investissements dans les activités d'exploration et d'extraction ces dernières décennies, due à un niveau de corruption important et un cadre légal inadéquat qui découragent les compagnies pétrolières étrangères.

lundi 26 mai 2008

(Depeche) Pour le milliardaire Warren Buffett, les Etats-Unis sont déjà en récession

AFP - Samedi 24 mai, 11h13

BERLIN (AFP) - Pour Warren Buffett, l'homme le plus riche du monde, les Etats-Unis sont déjà en récession, rapporte l'édition du magazine allemand Spiegel à paraître lundi.

Selon le magazine, l'investisseur américain, qui vient de visiter Francfort, a déclaré: "Il ne s'agit peut être pas d'une récession dans le sens où l'entendent les économistes (...) mais les gens en ressentent déjà les effets, et elle sera plus profonde et plus longue que bien des gens ne le pensent".

Les économistes estiment qu'il y a récession lorsque deux trimestres de croissance négative se suivent, ce qui n'est pas encore le cas.

Le milliardaire philanthrope, qui selon le magazine Forbes est à la tête d'une fortune de 62 milliards de dollars, a également critiqué les institutions financières, leur reprochant d'avoir mis en place des instruments qu'elles "ne peuvent plus contrôler".

"Le génie ne rentre plus dans la bouteille," a estimé M. Buffett, 77 ans, pour qui les marchés financiers doivent être mieux contrôlés.

La crise financière actuelle a démarré sur le marché des crédits immobiliers à risque aux Etats-Unis et s'est étendu à l'ensemble du secteur financier par le biais des nombreux titres adossés à ces emprunts hypothécaires.

mardi 20 mai 2008

(Depeche) Le marché du platine devrait présenter un déficit important en 2008

AFP - Lundi 19 mai, 16h11

LONDRES (AFP) - Le marché du platine restera en déficit en 2008, l'offre devant être au mieux stagnante et la demande toujours robuste, notamment dans le secteur automobile, estime le leader mondial de l'industrie des métaux du groupe platine, Johnson Matthey.

En 2007, le marché du platine a enregistré un déficit de 480.000 onces, a révélé Johnson Matthey dans son étude annuelle sur le platine publiée lundi.

"Les pertes de production en Afrique du Sud ont réduit à 6,55 millions d'once la production", tandis que "la demande de platine a progressé de 8,6%, atteignant 7,03 millions d'onces", ont calculé ses analystes.

"Les problèmes de sécurité, les fermetures de mines en raison de conflits sociaux, les difficultés du secteur à recruter du personnel qualifié", autant de facteurs à l'origine du déclin de la production sud-africaine, énumérés par Peter Duncan, directeur des études de Johnson Matthey.

De son côté, la consommation de métal n'a pas donné de signe de faiblesse. Le secteur automobile mondial, qui consomme du platine pour la fabrication de pots catalytiques, est resté son principal moteur: la demande de platine de la part des constructeurs a bondi de 8,2% en 2007, pour atteindre 4,23 millions d'onces.

Un nombre croissant de véhicules ont été équipés de pots catalytiques en Europe, au Japon, et en Amérique du Sud, pour répondre à des normes de plus en plus strictes en termes d'émissions de particules.

Johnson Mathey a souligné également dans son rapport l'irruption en 2007 d'une nouvelle catégorie d'achteurs: lancés au premier semestre 2007 à Londres et Zurich, les fonds spécialisés ETFs (exchange traded funds) ont "créé une nouvelle demande".

La demande industrielle est restée quant à elle très robuste, notamment dans l'électronique.

Enfin, la demande des bijoutiers a résisté aux prix élevés, ne diminuant que très faiblement.

Cette situation devrait perdurer en 2008, où le marché pourrait présenter "un déficit du même ordre qu'en 2007", a précisé à l'AFP Peter Duncan, sans toutefois avancer de chiffre.

"Sachant que la demande industrielle et automobile devrait rester forte et que l'offre est partie pour être décevante, le marché du platine devrait afficher un déficit substantiel en 2008," affirme le rapport.

En plus des problèmes déjà présents en 2007, la production devrait être affectée par "la crise énergétique en Afrique du Sud et la fermeture temporaire de la mine d'Amandelbult", précise l'étude.

Le marché du palladium a au contraire présenté un vaste surplus en 2007, chiffré à 1,75 million d'once par Johnson Matthey.

Ce surplus provient essentiellement des réserves massives de palladium détenues par l'Etat russe, qui a écoulé l'an dernier 8,59 millions d'onces sur le marché.

La demande a cependant été dynamique, marquée par une progression de 3,5% en 2007, à 6,84 millions d'onces. Comme le platine, la demande est tirée par l'expansion du secteur automobile, où l'usage de palladium a bondi de 10,8% en 2007.

"L'écart de prix entre le platine et le palladium, très favorable au second, a encouragé les constructeurs automobiles à utiliser du palladium autant que possible dans leurs pots catalytiques", constate Johnson Matthey.

La demande industrielle de palladium a progressé, pour la sixième année consécutive, mais à un rythme ralenti, tandis que la consommation en bijouterie fléchissait, notamment en Chine.

Dans l'ensemble, en raison du surplus, "les facteurs influençant le palladium ne sont toujours pas les fondamentaux mais l'intérêt des investisseurs", observait Peter Duncan.

Pour 2008, Johnson Matthey table sur des prix évoluant entre 1.775 et 2.500 dollars l'once pour le platine et 400 et 775 dollars l'once, et anticipe une forte volatilité pour les cours de ces deux métaux.

lundi 19 mai 2008

(Depeche) La destruction de la nature coûte 2.000 milliards d'euros par an.

AFP - Samedi 17 mai, 22h09

BERLIN (AFP) - La destruction de la nature coûte 2.000 milliards d'euros par an au monde, selon une étude qui doit être présentée lundi à la conférence de l'ONU sur la biodiversité, selon l'hebdomadaire Der Spiegel.

Chaque année, la disparition d'espèces animales et végétales coûte 6% du Produit national brut (PNB) mondial, soit 2.000 milliards d'euros, selon une étude intitulée "The Economics of Ecosystems and Biodiversity" ("L'économie des systèmes écologiques et de la biodiversité"), affirme le magazine à paraître lundi.

Initiée par l'Union européenne et le ministre allemand de l'Environnement Sigmar Gabriel, l'étude doit être publiée lundi lors de l'ouverture de la 9ème Conférence des signataires de la Convention sur la diversité biologique (CBD) à Bonn (ouest de l'Allemagne).

"Les pauvres du monde portent la charge la plus lourde," écrit le responsable de l'étude, Pavan Sukhdev, d'après Der Spiegel qui affirme disposer des extraits du document. Ainsi, dans les pays pauvres, la perte de biodiversité représente chaque année la moitié de leurs richesses économiques selon Sukhdev, un haut responsable de la Deutsche Bank en Inde.

Par ailleurs, d'après la même source, la chancelière Angela Merkel veut annoncer à Bonn une nette augmentation de la contribution allemande pour la protection mondiale des forêts, avec comme référence l'initiative norvégienne d'investir chaque année 500 millions de dollars pour cette cause.

Thème de la conférence, la déforestation dans le monde, outre de favoriser l'extinction des espèces, est responsable de 20% des émissions de dioxyde de carbone (CO2), soit davantage que toutes les industries de transport, selon les experts.

Un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un tiers des amphibiens et 70% des plantes sont menacés de disparition sur terre, selon une liste rouge publiée par l'Union mondiale pour la nature (UICN) le 12 septembre dernier.

vendredi 9 mai 2008

Le baril à 124$

Le prix du baril qui s'échange à New-York dépasse maintenant les 124$.
En dépit d'annonces qui devrait plutôt annoncer une stabilisation des prix, le marché reste nerveux, notamment à cause des craintes sur l'approvisionnement et des tensions geo-politiques.

Des impacts bien identifiés, la gravité moins bien appréciée
Je me demande combien de temps cette situation va-t-elle perdurer ? Les conséquences vont certainement commencer à se voir à la fin du troisième trimestre 2008 (rentrée) :

  • Ralentissement de la consommation des ménages au 2e semestre 2008
  • Inflation (aux alentours de 3% certainement sur le T3 2008),
  • Ralentissement du tourisme, avec une saison en demi-teinte
  • Mouvements sociaux (principalement transporteurs et marin-pêcheurs) dans le T4 2008
  • Moral des français encore en baisse,
  • Hausse mécanique du prix du fioul et du gaz,
  • Croissance avoisinant les 1,5%, seulement.
  • Augmentation du déficit public (avec le risque de voir la France être rappelée à l'ordre par Bruxelles), situé actuellement à 2,7% du PIB.
Un domaine sur lequel il est très difficile d'apprécier l'incidence des hausse des matières premières, reste le chômage.
Je déteste jouer les Cassandre, mais j'avoue que je suis inquiet de la tournure que prennent les choses, car elles ne semblent pas connaitre de limites. Et bien souvent dans ce genre de situation, il existe un point de rupture, à l'excès. La question est de savoir quand ?

mardi 6 mai 2008

Qui veut un CDI en Inde à 320€ par mois ?


Le sujet pourrait être léger à l'instar de cette blague, pourrait-on croire. Mais il s'agit d'une véritable annonce d'emploi fournie par l'ANPE. L'annonce porte sur un poste d'informaticien (qui on sait delocalise pas mal en Inde, ces derniers temps).

Je trouve cela inadmissible, sachant qu'un projet de loi est en préparation pour diminuer les allocations en cas de refus successifs de plusieurs offres.

Ça tient donc du piège, à moins que la politique actuelle du travail soit l'expatriation de nos propres chomeurs !!

lundi 5 mai 2008

Un terrible aveu de faiblesse.

C'est un terrible aveu de faiblesse et de quoi mettre un coup au moral : l'inflation devrait continuer de grimper malgré les politiques volontaristes des banques centrales et des organes financiers internationaux. Ce constat n'émane pas de n'importe qui, il émane directement de la réunion des banques des règlements internationaux. Réunion à laquelle est aussi convié JC Trichet, le gouverneur de la BCE.

Un amer constat
Le constat est d'autant plus amer qu'il dépeint des scénarios qui sont loin d'être plaisant. En effet, l'inflation en Chine a atteint son plus haut niveau depuis 12 ans sur seulement les trois premiers mois de 2008, à 8% !! Mais l'inflation fait courir un risque évident sur les pays en voie de développement, mais pas seulement. On l'a vu en Égypte, en Thaïlande, etc... la hausse des prix des aliments de base commence à affamer des populations qui jusque là, n'était pas nécessairement dans le besoin, mais avec une faible marge de manœuvre ; ce sont des populations exposées, pour ne pas dire menacées. Et ce n'est pas le milliard de dollars injecté par les USA qui résoudront le problème de la famine mondiale, tout au plus, ça suffira un moment.

De l'impuissance
Mais là où le bas blesse, c'est que tout à chacun est d'accord pour dire que même un politique de rigueur ne pourrait endiguer l'inflation. Une chose est évidente : le pétrole rare devient cher et il emmène avec lui, un cortège de denrées (vêtements, aliments, etc...). C'est normal, il faut de l'énergie pour fabriquer, transformer ou transporter. Sans hausse probante des salaires, mécaniquement, ce qui pouvait être à leur portée, il y a encore six mois devient un luxe, ou est devenu quasiment inaccessible. Mais alors, la question que l'on pourrait se poser est : que devient l'excédent monétaire payé par les pays consommateurs de pétrole ?
Mais ça c'est une autre histoire.