mercredi 10 juin 2009

Le chiffre du jour : 70

70 : c'est en dollars, le prix du baril (contrat Juillet) pour sa cotation actuelle à New-York. Le brut profite ainsi du resserrement de la production de l'OPEP intervenu, il y a quelque mois pour contrer la baisse de la demande. Les investisseurs anticipent aussi, ainsi un possible regain de spéculation sur le brut. Les spécialistes tablent sur une moyenne du cours à 80$ sur 2009, ce qui ferait environ 1,30€ le litre de SP95.

(Depeche) : Pour Taittinger, les crises se digèrent bien

Pour Taittinger, les crises se digèrent bien

il y a 16 minReuters Pascale Denis

La crise touche les ventes de champagne et Taittinger ne fait pas exception, mais après trois années historiques, la maison dit voir passer l'orage avec une grande sérénité.

"Bien sûr, nous aurons des ventes en baisse cette année, comme tout le monde, mais cela n'a franchement aucune importance pour nous", a déclaré Pierre-Emmanuel Taittinger, président de la maison de champagne, lors du sommet du luxe organisé par Reuters.

"Nous aurons probablement une baisse de 10% à 20% (...) mais nous ne sommes pas une industrie comme une autre", a-t-il ajouté, soulignant que l'ampleur de la baisse était difficile à anticiper à ce stade de l'année compte tenu du calendrier des constitutions de stocks par les distributeurs.

Pour Pierre-Emmanuel Taittinger, "les producteurs de champagne sont des terriens qui voient les choses à long terme". "Lorsque les ventes baissent, nous gardons le vin dans nos caves, il vieillira davantage et n'en sera que meilleur", a-t-il lancé, amusé.

"Je serais inquiet si la crise durait depuis cinq ans. Or, elle intervient après trois années absolument historiques pour les producteurs de champagne", a-t-il dit.

Les ventes de champagne ont reculé de 4,8% en volume en 2008 à 332 millions de bouteilles, après deux années de très forte croissance et un exercice 2007 record.

PRIX STABLES ET ACHETEURS À L'AFFÛT

Crise ou pas, le secteur conserve tout son attrait pour les investisseurs et les acheteurs potentiels restent à l'affût.

"Je pourrais trouver immédiatement acquéreur", a déclaré Pierre-Emmanuel Taittinger, qui dit être appelé quasiment tous les mois au sujet d'une éventuelle mise en vente de sa société.

La maison de champagne emploie 220 personnes et produira 6,0 millions de bouteilles cette année - contre une moyenne de 5 à 6 millions par an - dont 70% seront exportées, principalement au Royaume Uni et aux Etats-Unis.

Crise oblige, Taittinger n'a pas augmenté ses tarifs en 2009, pour la première fois depuis six ans, ce qui pèsera sur son bénéfice.

Les prix vont d'une trentaine d'euros pour un "Brut Réserve" qui représente 80% des ventes, jusqu'à 140 euros pour un "Comtes de Champagne", un "blanc de blanc" de cépage 100% chardonnay.

La maison détient 289 hectares de vignes qui lui fournissent 45% des raisins dont elle a besoin, le solde étant acheté aux viticulteurs.

"Notre ambition n'est certainement pas d'augmenter la production mais de veiller à préserver la qualité et l'attrait de nos champagne", a précisé Pierre-Emmanuel Taittinger.

La société a réalisé en 2008 un chiffre d'affaires de 106,5 millions d'euros et un résultat opérationnel de 34,4 millions, contre 109 millions et 32,3 millions respectivement un an auparavant.

Avec l'aide de la Caisse régionale du Crédit agricole de Champagne, Pierre-Emmanuel Taittinger a pris les rênes de la société en 2006 après une longue bataille pour le rachat de la maison familiale, pour 660 millions d'euros dont 70 millions de dettes, auprès du fonds américain Starwood Capital.

Une holding familiale a été constituée depuis lors, qui détient aujourd'hui 42% du capital et une option d'achat lui permettant de monter à 55%. La caisse régionale du Crédit agricole en conserve moins de 20%, le solde étant aux mains d'investisseurs privés.

Taittinger, qui avait créée en 1988 le domaine Carneros, en Californie, avec son distributeur américain Kobrand Corporation, en conserve toujours une part de 50%.

lundi 8 juin 2009

Le chiffre du jour : 37

37 : c'est le nombre de faillites bancaires enregistrées aux USA, en 2009. Il s'agit de la banque Bank of Lincolnwood, dont une partie des actifs sera racheté par Bank of America.

Pour plus d'information, suivre le lien ici