lundi 24 août 2009

L'économie va mieux...

Ce pourrait être le titre d'une chronique optimiste, mais Dieu m'en garde de l'être trop !
C'est vrai donc l'économie va mieux, mais disons plutôt qu'elle est convalescente. Le dernier trimestre a déjoué beaucoup de pronostics des économistes qui tablaient donc sur une reprise qu'ils ne voyaient que 2e semestre 2010. On voit en réalité plusieurs facteurs repasser progressivement au vert. Il y a d'abord la croissance. Si on avait vu le premier trimestre être une calamité au sens économique du terme, notamment au sujet de l'emploi, le second a vu la situation s'améliorer, avec une croissance positive (+0,3%). Bon d'accord la situation économique du pays n'est certes toujours pas florissante, mais elle a le bon gout de ne plus se dégrader aussi vite qu'auparavant. Cet état de fait devenait très embarrassant pour les politiques et les syndicats. Admettons enfin que la refonte du pôle Emploi est arrivée au mauvais moment, ce qui n'est pas pour arranger les choses.

Ensuite, il y a les prix du pétrole : à production constante, avec une hausse de la demande (notamment chinoise), nous avons implicitement un hausse mécanique des prix. Vous me direz peut-être, ce n'est juste que pour assouvir la demande interne du pays en anticipation de l'hiver. Je vous dirai non. En fait, ce pétrole est bien destiné au secteur industriel. Si l'industrie chinoise n'est donc pas moribonde, c'est notamment parce qu'il existe une demande externe de biens manufacturés. Et qui dit demande externe, dit des gens pour les payer, dit des liquidités. Ce qui prouve qu'il existe à l'international des secteurs pour lesquels la reprise est évidente ou quasiment amorcée.

Au niveau international encore, d'ailleurs les bourses mondiales ne se trompent pas : elles hésitent entre l'euphorie de la reprise et des gains sur le court terme que pourraient amener certains grands groupes internationaux, d'un cote. Et de l'autre, les mauvais chiffres sur l'inflation (ou plutôt de déflation) qui pourraient exonérer durablement les espoirs de reprise. On voit donc que la situation amène a observer certains phénomènes et puis, l'instant d'après, leurs contraires.
Un autre signe qui tend à prouver quelque chose : les cotations des banques repassent dans le vert (+75% pour Natixis depuis le 1 janvier 2009, +39% pour le Crédit Agricole, +46% pour la Société Générale), je pense que ces signes-là sont parlant !!

Je ne voudrai pas être a la place des traders, en salle des marches car leur choix doit être extrêmement difficile a faire, tant la situation est indécise. En même temps a la BNP Paribas, une enveloppe de 1 milliard d'euros a été dégagée pour exécuter les primes de ces derniers. La encore, on voit toute l'ambiguite de la situation.