C'est LA bonne question à se poser. Loin de se préoccuper par les conséquences directes de telles augmentations (pratiquement 50$ en un an de temps), nous, les consommateurs, sommes légitimement en droit de nous demander ce qui fait grimper le prix du baril.
Je lis ça et là que le baril ne devrait pas augmenter aussi rapidement, seulement plusieurs facteurs tendent toujours à faire monter les prix.
Notamment, les demandes de la  part des pays émergents (principalement l'Inde et la Chine) restent soutenues. De surcroît, c'est aussi oublier quelques règles qui sont pourtant essentielles à la compréhension du phénomène haussier.
- Notamment, que les craintes concernant le correct approvisionnement du marché n'ont jamais été aussi importantes. L'exemple démontre que les conflits dans les pays exportateurs sont pris très au sérieux par les opérateurs.
 - En plus de cela, s'ajoute avec obstination, le refus de l'OPEP, à produire plus. Il serait pertinent de se demander si ce groupe qui produit actuellement 40% des livraisons de brut, serait réellement en mesure d'augmenter ses capacités. Cela laisse planer un doute sérieux sur l'état réel des réserves du moyen-orient. En même temps, nous savons aussi que la politique des pays producteurs n'est pas de voir s'effondrer les cours, mais plutôt que ceux-ci continuent d'être élevés (au risque d'être surévalués), faisant profiter ces derniers d'une manne financière quasi inespérée.
 - On peut y ajouter la difficulté croissante de trouver des gisements capables de produire suffisamment. Je pourrais faire un clin d'œil à l'annonce faite (lien) par le groupe brésilien Petrobras après que la prospection au large des cotes brésiliennes eut rapporté l'existence d'un important gisement dans l'atlantique. Seulement, toutes les analyses n'ayant pas été faites, il se pourrait aussi très probablement que celui-ci ne soit pas aussi prometteur que l'aurait souhaité les dirigeants de Petrobras.
 
Une chose est certaine : tout le monde paie un pétrole cher, et va continuer à le payer cher, générant à grande échelle voir à très grande échelle, un déséquilibre de la trésorerie mondiale vers les pays exportateurs (Venezuela, Arabie Saoudite, EAU, etc...). Malheureusement, pour les pays importateurs (USA, France, etc...), les déficits commerciaux vont continuer à se dégrader si les exportations ne sont pas suffisantes. Implicitement et autrement dit, l'inflation a encore de beaux jours devant elle.
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