mardi 12 novembre 2013

Le fait du jour : la dégradation de la note de la France par S&P

Alors que la dégradation de la note par l'agence de notation américaine Standard & Poor's (S&P) est intervenue le 08 Novembre dernier, tout le monde s'interroge sur la pertinence d'une telle dégradation. L'agence de notation entendait pointer du doigt les perspectives maussades de la nation. En effet, avec 0% en 2013 et à peine 0.7% en 2014, un taux de chômage historiquement haut et particulièrement endémique, une fiscalité galopante, on ne peut pas dire que la crise soit vraiment finie (même si le gouvernement en serait persuadé).

Loin de moi également, une intention malsaine de critiquer cette agence qui tente au jour le jour, de faire une analyse macro-économique de l'ensemble des pays emprunteurs. Ce procès avait été fait lors de la perte du "AAA" (en novembre 2012). Et tout le monde a été d'accord que cette perte était très modeste de conséquences. Non je n'en suis plus à ce point.
Ce qui me dérange plutôt, c'est que l'on perde encore une note deux ans après la précédente. Cette rapidité de correction est à la fois très surprenante dans les faits et une conséquence logique en même temps. Je m'explique. 
C'est surprenant car je doute qu'à S&P, ils ne comprennent pas que certaines politiques mettent plusieurs années avant d'être efficaces et le laps de temps ainsi déterminé ne permet pas ce genre de constat. À moins aussi que les politiques appliquées n'aient pas été les bonnes !
Et c'est également une conséquence logique au regard de l'ensemble des données socio-économiques que le constat soit si amer. C'est simple : les perspectives de croissance restent médiocres et le chômage reste élevé. Ajoutez à cela, la consommation dans les chaussettes, chaque donnée sociale dresse un tableau de plus en plus sombre. Je pense d'ailleurs que cet abaissement est bien plus un témoin du marasme économique français qu'une sanction contre la politique du président Hollande, les marges de manœuvres étant très faibles. 

Regardons un peu vers le futur : Moody's abaisse sa note, mais la France continue d'emprunter à des taux "normaux". La politique économique finit par produire ses fruits grace a un regain de croissance mondiale et le chômage baisse. Oui, mais il faudra aussi le courage d'imposer des réformes structurelles notamment aux niveaux des fonctionnaires et mettent les différents acteurs sociaux devant leurs responsabilités. 

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